L’auteur fait preuve d’une belle d’originalité en choisissant de raconter cette affaire uniquement à travers les articles de journaux la concernant (Le Matin, Journal, Petit Parisien, l’Œuvre etc…. et même Le Canard Enchaîné), jusqu’aux compte rendus de l’enquête et les éléments et témoignages exposés au procès, tout cela fictivement, bien entendu. Chacune des parties rapportant les faits et formulant ses soupçons selon sa sensibilité.
Il fait même intervenir un certain « Holmok Sherley », venu de Londres, qui ramasse un cheveu sur le canapé et dont « les acrobaties déductives et les investigations grotesques sont dénoncées dans certains journaux. Auxquels il répond : « Votre police est imbécile tout à fait ! » avant de retourner en Angleterre.
Deux corps ont été trouvés au Petit Mont Rouge de Paris, étranglés par une cordelette à 1200 m de distance et à un quart d’heure d’intervalle. Il s’agit d’un sculpteur et de sa femme. Pour les uns, il n’y a qu’un meurtrier. Pour les autres deux. Une cordelette ou deux de même origine ? Rien ne vient renforcer une thèse plutôt que l’autre.
Dans l’atelier du sculpteur, on retrouve une fille bâillonnée qui raconte qu’elle a été neutralisée par 3 hommes masqués de loups noirs. Elle n’en sait pas plus car elle s’est évanouie. Elle servait de modèle au sculpteur mais était aussi sa maîtresse. Elle est arrêtée et écrouée à Saint-Lazare. Ainsi qu’un fonctionnaire du Ministère qui la faisait venir 2 à 3 fois dans sa garçonnière et dont l’alibi se révèle bidon et elle était aussi l’amant du sculpteur… mais lui à la Santé.
L’auteur va trouver un moyen peu commun et aussi original d’expliquer l’énigme. Un moyen impossible à réutiliser deux fois... Est-ce pour cette raison que son second livre annoncé à paraître dans la collection par l’éditeur ne viendra jamais ?
Michel Granger
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