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Ces deux petits livres (96 et 94 pages chacun, format poche bien rempli) sont les deux premiers romans policiers de Claude Orval, alias Gaston Farragut (1897-1963).
Ils mettent en scène Robert Verdier, dit « Boby », un jeune garçon qui ne trouvant pas d’emploi, « rejeté impitoyablement par la société », s’est mis en marge de celle-ci en versant « délibérément dans l’illégalité » et devenant « le cauchemar de la police », notamment du fameux inspecteur Doirel.
Son premier exploit le met, en tant que passager provincial (grimé) descendu d’un train dans une gare avec une lourde valise, à la merci de deux « coquins » qui l’ont repéré et vont l’inviter à dîner pour mieux le plumer. Du coup, Boby profite d’une partie de poker pour leur soutirer « un amas de pièces d’argent et de billets de banque » et s’esbigne aux toilettes avec le magot, laissant la valise remplie de journaux et de briques !
Boby échappe ensuite à plusieurs guets- apens de la police mais c’est dans une affaire de crime que sa « chance insolente » va tourner quand un banquier richissime d’Auteuil profite de sa présence comme cambrioleur pour éliminer sa femme. Boby est arrêté, accusé et incarcéré puis libéré lorsque le banquier est confondu.
Sa conduite exemplaire lui vaut même une place de directeur dans un comptoir colonial où il se rend après son mariage.
C’est au retour de ce séjour dans la brousse qu’on le retrouve, dans le deuxième opuscule, mêlé aux vils agissements d’un mystérieux « ennemi numéro 1 » auquel tous les crimes ont été attribués depuis 2 ans et qui se cache sous l’apparence d’un grand criminaliste. Boby se transforme en redresseur de torts et se substitue littéralement à Doirel pour triompher et laisser entendre qu’à son retour définitif d’Afrique, dans 3 ans, il pourrait bien devenir lui-même… l’inspecteur !
Je ne sais si C. Orval a fait revivre ce sympathique Boby.
Michel GRANGER
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