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Livre unique d’un novice ou bien livre d’un auteur connu ayant adopté un pseudonyme ? Le style d’écriture ampoulé, parfois pompeux, emphatique, milite pour la première alternative. J’apprécie plutôt que le verbiage alénifiant actuel. Quel dommage qu’il n’y ait pas eu de récidive.
Tout se passe dans la tranquille ville de Louvain, en Belgique. Un professeur, occupant la chaire d’histoire à l’université, savant probe et méticuleux (sic), est retrouvé mort tué par balle, pistolet à la main dans une pièce fermée de l’intérieur verrou tiré.
Deux jeunes anciens étudiants du professeur, dont le fils du Procureur du Roi, qui jouaient au bridge avec d’autres ce soir-là dans un café faisant face à l’immeuble d’habitation du professeur, interrogés par le juge chargé de l’enquête, déclarent obstinément qu’il est impossible qu’il y ait eu suicide. Et pour cause, le revolver n’est plus dans la main du mort, escamoté par un tiers…
N’ayant pu convaincre le juge, ils vont enquêter eux-mêmes. Un deuxième crime « moins parfait » survient sur la personne d’un notaire, ami du professeur, qui devait le remplacer pour une conférence programmée sur l’anarchie…
Le coupable, « un Slovaque », va être piégé par un procédé discutable (appel aux sentiments chevaleresque de quelqu’un qui a tué deux fois !), ce qui l’amène à avouer ses crimes non sans avoir mis en place un ultime chantage indigne « pour sauver sa peau ». Heureusement que quelqu’un a veillé au grain.
Un des jeunes enquêteurs se livre alors à une explication exhaustive des faits dans leur moindre détail. La machination est minutieusement décrite. Le déroulé des deux crimes. Rien n’est laissé dans l’ombre comme c’est souvent le cas chez de nombreux auteurs (et pas des moindres) qui négligent, soit par négligence, soit par faute de place, certaines énigmes placées là pour rien.
Michel GRANGER
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