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Les orphelins du mal - Nicolas d’Estienne d’Orves Xo, mars 2007, 523 pages, 19,90 €
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4° de couverture : 1995, en Allemagne. Le même jour, quatre hommes sont découverts, une ampoule de cyanure brisée dans la bouche, nus, la main droite coupée. Une seule certitude : les quatre hommes sont tous nés dans un Lebensborn, l'organisation la plus secrète des nazis, des haras humains où les SS faisaient naître de petits aryens pour réaliser leur rêve dément d'une race pure. Les autorités allemandes étouffent l'affaire.
Paris, 2005. Anaïs, jeune journaliste, est contactée par un étrange personnage, Vidkun Venner, un riche collectionneur norvégien. Vidkun a reçu une mallette, anonyme, contenant quatre mains momifiées. Quatre mains droites. Il veut qu'Anaïs l'aide à découvrir d'où elles viennent, et pourquoi on lui a envoyé ce macabre colis.
Très vite, la tension monte autour d'Anaïs. À mesure qu'elle avance dans son enquête, des signes inquiétants surgissent, des dossiers d'archives sont volés, des témoins refusent de parler, d'autres... disparaissent. Anaïs en vient à douter : tout s'est-il vraiment arrêté à la fin de la guerre ?
Un terrifiant parcours initiatique dont ni Anaïs ni Vidkun ne sortiront indemnes.
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Nicolas d’Estienne d’Orves et la race des seigneurs
On ne sait pas assez qu’entre mille autres monstruosités, le nazisme et les esprits déments qui l’engendrèrent avait prévu ce créer sous le nom de code Lebensborn, des haras humains où des « femelles » soigneusement sélectionnées « mettraient bas » des enfants engendrés par des SS pour créer la fameuse « race des seigneurs » souhaitée par Hitler. Nicolas d’Estienne d’Orves, journaliste de 32 ans n’a pas pu connaître cet épouvantable « détail » de l’Histoire (comme dirait l’autre) autrement qu’en historien. Pourtant, c’est par un thriller qu’il aborde son sujet et ma fois, le mélange est réussi, en tous cas suffisamment détonant pour captiver le lecteur. En 2005, à Paris, Anaïs, jeune journaliste se voit proposer un contrant d’édition peu commun par une collectionneur norvégien : 150.000 euros pour enquêter sur les lebensborns. Or, quatre septuagénaires se sont donnés la mort en 1995 à Munich, Berchtesgaden, Nuremberg et Spandau, lieux fortement marqués par la croix gammée. Il se pourrait bie qu’ils soient nés tous les quatre dans un lebensborn… Pour sa première incursion dans la genre, Nicolas d’Estienne d’Orves mène son affaire de main de maître.
Jean Contrucci
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