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Baka !, premier livre publié de Dominique Sylvain, constituait l'acte de naissance de Louise Morvan, un de ses personnages fétiches. Douze années et dix romans plus tard, l'auteur à eu envie de récrire son livre à la lumière de la connivence qu'elle a acquise avec le Japon, où elle vit depuis de nombreuses années.
En 2005, son roman Passage du Désir recevait le Prix des lectrices Elle policier. En même temps que cette nouvelle édition de Baka !, paraît L'Absence de l'ogre toujours aux Éditions Viviane Hamy.

BAKA ! -DOMINIQUE SYLVAIN
Vivian Hamy, mai 2007, 200 pages, 15 €

4° de couverture :
Louise Morvan.
Profession : Détective privé.
La « Reine Louise » abandonne son QG de la Cité des Sciences et les demis de Pépé Maurice - le patron du Clairon des copains - pour le pays du Soleil Levant. L'évêque Chevry-Toscan a fait appel à ses services car son neveu fait des siennes.
La jeune femme mettra quelque temps à se relever de son dérapage sur Tokyo, qu'elle découvre ivre de chaleur et de pluie. À apprivoiser la ville moderne et son métro tentaculaire, à mesurer l'emprise de la tradition comme celle de la pègre, présentes partout, dans les jardins le jour, comme dans les clubs branchés la nuit. L'assassinat d'Ève Steiner, son interprète, provoquera l'électrochoc qui lui fera comprendre qu'elle est manipulée : Baka !, idiote !
Mais qu'est-ce qui relie Yuki Mukoda, l'antiquaire, Boss Gonzo, le yakusa, Jiro Yamashita, l'homme politique désabusé et le jeune métis Nikko Thomson ?

 * * *

Il pleut beaucoup à Tokyo. On pourrait se croire dans un roman de Simenon, sauf qu’ici ce n’est pas un inspecteur bourru engoncé dans un lourd pardessus qui mène l’enquête, mais une jeune femme “dure comme le silex et belle comme le marbre” experte en arts martiaux et qui n’hésite pas à faire le coup de poing avec les hommes de main du yakuza local.
Le pays du matin calme ne l’est pas autant que cela. Louise s’en rendra vite compte et devra affronter de multiples dangers pour mener à bien son enquête.
Mais outre l’intérêt d’une enquête passionnante qui se déroule dans une ambiance de violence feutrée jusqu’à une apothéose de sang, ce qui ajoute au plaisir de la lecture c’est la qualité de l’écriture. Un petit exemple parmi bien d’autres : “Ses mots devenaient des nuages d’un blanc impeccable ; ils s’échappaient de sa bouche comme les bouffées de vapeur de la locomotive de Jean Gabin dans La bête humaine.
Moi, j’adore !          

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