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C’est le style de F. Dard, ça en a la facilité, la profondeur et l’immoralité. On dirait du F. Dard. Comble François Monnet, l’auteur, aurait collaboré avec F. Dard à l’époque où ce dernier fait ses gammes avec des livres pour enfants ! Fut-il un inspirateur et un modèle du grand Frédéric ? Cette fascinante histoire le laisse entendre.
Un jeune, qui a échoué quatre fois au baccalauréat, suite à une annonce parue dans la presse de Savoie, a postulé à une place de secrétariat auprès d’un noble châtelain logeant dans un manoir à 3 étages dans « Les Terres Froides », en Isère. « Logement et nourriture assurés. Bonne rémunération ». Une aubaine pour un garçon « léger, inconstant et frivole » en quête de gagner sa vie.
Le voilà qui arrive à destination depuis Lyon, par train, plus autocars mais se voit placé temporairement en quarantaine pendant une journée dans un bon hôtel. Son employeur ne peut le recevoir ce soir… et il s’en excuse.
Le lendemain, il est conduit à destination et y rencontre le maître de céans qui y loge avec sa jeune épouse et y reçoit son fils, venu d’Afrique pour un court séjour. Or la femme est venue le voir à l’hôtel pour lui dire qu’elle ignore pourquoi son mari a besoin d’un secrétaire et lui dit qu’elle s’absente…
Le lendemain, il assiste au deuxième étage du manoir à une scène qui conduit à la découverte du fils, tué par un coup de revolver, dans une pièce sans issues exploitable. Tout de suite, il a le sentiment qu’on l’a fait venir là pour la mise en scène du crime… Un crime en vase clos astucieusement organisé qui ne laisse aucun point d’ombre sinon une préméditation incompatible avec le reste de l’histoire. Celle-ci aboutit à la mort du châtelain avant qu’il ne se livre à d’autres voies de faits sur sa femme aussi frivole que son jeune soupirant.
Une fin aussi à la F. Dard. Mais qui était donc ce François Monnet ?
Michel GRANGER
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