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MEURTRE DE L’AGENT SECRET - J. S. FLETCHER
Editions Rombaldi, Collection « Evasion », 1946.

Bizarre ce livre où il n’est pas question une seule fois d’agent secret, malgré son titre ! Bizarre ce livre où l’éditeur, sur le troisième de couverture, salue la passionnante intrigue de l’auteur dans le cadre du célèbre Service secret britannique alors que toute l’action démarre autour de la disparition d’un bijoutier.
A croire que le titre ne correspond pas au livre. Il faudrait vérifier que la traduction de Henri Demeurisse est bien celle du livre de Fletcher portant ce titre en anglais.
En fait, il s’agit du récit d’une machination ourdie par une usurpatrice de l’identité d’une Princesse russe afin de frauder la compagnie d’assurance concernant un lot de bijoux dits de famille.
En fait, la nièce d’un bijoutier à la retraite vient alerter la fameuse agence de détectives privés Chaney & Camberwell que son oncle a disparu depuis 17 jours…
Camberwell se lance sur la piste du bijoutier, ce qui l’emmène, depuis Londres, jusque dans le Yorkshire enchanteur du Nord-est de l’Angleterre. Arrivé là, il découvre que l’homme en question a été retrouvé dans un fossé envahi par les ronces, tué d’une balle dans la tête tirée par derrière. Sa mort remonte à une dizaine de jours.
A proximité du corps, une maison inhabitée du fait du décès de son propriétaire dans laquelle Camberwell s’introduit et constate des serrures forcées et des traces de visite : quelqu’un a séjourné là récemment.
A la clôture de l’enquête menée sur place, une mystérieuse princesse russe vient dire que le bijoutier était venu là en mission, une mission confiée par elle pour négocier ses bijoux d’une valeur de 100 000 livres auprès d’un possible acheteur : un millionnaire américain venu chasser la grouse dans la région et à qui le bijoutier avait apporté les bijoux. Que sont-ils devenus ? Possédant un reçu, elle revendique le montant de l’assurance dont elle a bien payé la première prime…
La suite du livre consiste en l’opération de pistage pour retrouver cet Américain, lequel va se trouver totalement étranger à l’affaire.
Je suis un fan des romans de J. S. Fletcher (1863-1935) dont seulement une grosse vingtaine sur une centaine a été traduite en français. Celui-ci n’est peut-être pas son meilleur mais il n’en demeure pas moins d’un grand intérêt, d’autant que la reliure cartonnée renforcée des Editions Rombaldi nous permet de le lire intact après plus de 60 ans.

Michel Granger

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