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Le noyé de la demi-lune - D.G.GUIGNARD
EDITIONS ORIS, Collection « Le Corbeau », 1947.

Au village de Saint-Jean, dans l’Auxois, une bande sème la panique durant la nuit : tentatives de vol, d’assassinat, vache égorgée, vache décapitée, notaire volé, ferme incendiée…
Un homme se rend sur les lieux depuis Paris : est-il journaliste ? Il se dit radiesthésiste ! Il s’installe à l’auberge et circule dans les environs. Derrière l’étang de la demi-lune s’élève une sinistre bâtisse : celle d’un asile d’aliénés dont le docteur en charge défend la thèse qu’il n’y a pas de fous mais seulement des malades… Il se fait servir par ses pensionnaires avec valet de pied en hallebarde et se fait appeler « Excellence » !
Tout est produit pour inciter cet étranger à retourner chez lui et le faire s’occuper d’autre chose : lettres, menaces, accidents manqués, etc. L’homme se rend à une convocation de la police qui lui annonce l’arrestation de trois braconniers et qu’une battue va être organisée ; au cours de celle-ci, un des fous va être tué : le plus inoffensif.
On retrouve le radiesthésiste - le voilà qui se prétend maintenant inspecteur de police - chez un ami. Il lui demande de se faire introduire dans l’asile. Refus net. C’est à partir de là que l’histoire devient celle de Charles Jourdan, l’ami en question, qui se trouve entraîné dans l’asile de force serré dans une camisole et traité en malade. Même son amie à laquelle il avait tenté de refiler la mission en tant qu’infirmière semble dans le coup.
L’histoire va se passer en surface mais aussi sous terre, là où des tunnels peuvent permettre tous les trafics. Bref, on ne sait plus vraiment qui est qui et l’action du livre tourne en l’affrontement entre deux clans et la police.
Quant au noyé de l’étang de la demi-lune, il apparaît seulement tout à la fin pour expliquer qu’un asile d’aliénés puisse être tout autre chose.
Le livre que j’ai en main contient une fiche volante concernant l’auteur avec sa photo alors qu’il était sous les drapeaux.
Il est présenté comme « actuellement » reporter de guerre collaborant à différents journaux et hebdomadaires, comme un écrivain prometteur – style mâle, mûri par une vie ardente et rude – ayant plusieurs romans en préparation pas tous dans le genre policier. Son second annoncé au titre de « Dix millions dans un piège » prévu dans la même collection semble disponible via livre-rare-book. Je vais me le procurer.

Michel GRANGER

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