Ce roman a raflé pas moins de 3 prix : prix Landerneau, Prix Noir de l’Histoire, Grand Prix de Littérature Policière. Des prix largement mérités. Un beau roman noir. Je ne suis pas un fan de ce genre, mais là, j’ai accroché. C’est une « banale » enquête, mais décrite avec réalisme, minutie, justesse. Il y a aussi la vie de ce commissariat avec ses personnages bien sûr, en particulier le chef de groupe, l’inspecteur principal Schneider meurtri par son passé, qui parle peu, aux phrases courtes, mais aussi les autres policiers de sa brigade avec leurs défauts et qualités. Tout sonne juste. Et puis il y a l’écriture, poétique : « Dans l’habitacle une cassette distillait le Long, Long Journey, un blues lent et douloureux … un blues aux allures de ressac et de lente migration. » «Schneider lui adressa un de ses étranges sourires embarrassés, aussitôt disparu, comme une brève pluie d’été dans la poussière.», etc. Il y aurait encore beaucoup à dire sur ses qualités. Et il y a aussi la fin si poignante. Juste un chef-doeuvre.
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