Une enquête de Sosthène Serpolet, le fameux détective-amateur et homme de lettres, flanqué de sa fiancée Jeannette, qui commence par la mort d’un des membres du jury du prix du roman policier dit du « Minotaure », du nom du restaurant où se déroule la délibération. Le célèbre comédien Lionel Robertval, aux nombreux succès cinématographiques et féminins, s’effondre devant tout le monde, à la table du restaurant, empoisonné au cyanure de potassium. Et aucune trace du produit toxique n’est retrouvée ni dans les verres, ni dans les tasses, ni dans les assiettes… Suicide ou assassinat ? Or, voilà que la femme du vainqueur du prix, désigné par défaut, une comédienne, vient à la police accuser son mari qui aurait commis le crime par jalousie, suite à sa liaison récente avec l’acteur. Mais les autres suspects vont s’accumuler. Le domestique de Robertval qui a un casier judiciaire très chargé : on le retrouve écrabouillé, poussé sous une rame de métro. L’ouverture du testament de l’acteur montre que trois membres du jury avaient grand intérêt à la disparition de l’acteur, deux se partageant le montant de l’assurance et l’autre le reste de ses biens tandis que l’appartement revient à son épouse, une actrice, fille d’une autre membre du jury : une doctoresse célèbre. Un est inspecteurs de police travaillant sur l’affaire succombe, lui aussi, à un empoisonnement au KCN. C’est là que Serpolet, qui fut l’ennemi numéro 1 de la police, obtient du commissaire Péchevin de jouer à la chèvre en prétendant savoir qui est l’assassin. Tous les protagonistes de l’affaire sont réunis dans un bureau du Quai des Orfèvres mais aucun ne se découvre. Il est vrai que l’assassin s’est virtuellement débarrassé du détective amateur en lui expédiant une lettre anonyme… Un moyen de tuer à distance, emprunté à un auteur américain, très astucieux même si elle ne marche pas à tous les coups. La preuve, à la dernière page du livre, Serpolet et Jeanne campent devant la mairie : ils veulent se marier.
Michel GRANGER
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