Thibault de Cervières, longtemps prisonnier des barbaresques, revient à Marseille, ville assiégée par les forces d’Henri IV. Son retour ne sera pas de tout repos : son oncle a profité de ses années de captivité pour lui voler ses biens. Thibault ne peut prouver son identité : son père est mort, sa sœur a disparu, ses amis dispersés. La lutte s’annonce difficile. Heureusement il pourra compter sur le soutien du corsaire Simon Danzer qui l’a sauvé des barbaresques.
Conduit de main de maître par un Jean Contrucci en grande forme, La ville des tempêtes nous entraîne dans un tourbillon d’aventures dignes des meilleurs romans de cape et d’épée de la grande époque. Avec cette qualité d’historien qui le caractérise il fait revivre, à travers les aventures du chevalier Thibault de Cervières, la fin de la dictature imposée à Marseille par Charles de Casaulx et son acolyte Loys d’Aix, le tout agrémenté d’anecdotes comme ce décret émis par les consuls : « Contre errants et vagabonds » qui « ordonne de chasser tous les inutiles dans tous les quartiers : mendiants, fous, éclopés véritables ou non, désoeuvrés qui encombrent places, tavernes, portes des couvents distributeurs de soupes populaires. » !
Et l’on prend autant de plaisir à lire les péripéties de Thibault de Cervières où se succèdent coups de théâtre et trahisons, que les événements historiques qui enflammèrent la ville de Marseille que Jean Contrucci nous restitue avec le talent qu’on lui connaît.
Une nouvelle réussite dans la lignée de La vengeance du Roi-Soleil.
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