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07_J Contrucci le printemps des maudits

Jean Contrucci - Le printemps des maudits
HC éditions, mars  2021, 346 pages, 19€

4° de couverture
Par un soir de tempête, un jeune homme épuisé et blessé surgit dans la bastide d'un paysan. C'est Arnaud de Montignac, capitaine aux gardes de Marguerite de Navarre. La sœur de François Ier l'envoie auprès d'un seigneur ami pour s'informer de ce qui se trame sur les bords de Durance. Trois armées en ordre de bataille, celle du roi de France, les troupes pontificales et les forces provençales, s'apprêtent à fondre sur le pays pour en chasser des paysans condamnés pour hérésie. Les " vaudois " du Luberon, disciples de Pierre Valdo, à qui ils doivent leur nom, vont subir une véritable croisade, quinze ans avant les guerres de Religion. Au terme d'une semaine sanglante, neuf villages seront détruits, dix-huit autres pillés, trois mille paysans massacrés ou envoyés aux galères, leurs femmes violées et leurs enfants vendus, le pays dévasté pour longtemps. 
Sur cet épisode tragique délaissé par la grande Histoire, Le Printemps des maudits, avec son lot d'intrigues, de combats, de chevauchées et d'amours en péril, retrouve la saveur des romans de cape et d'épée chers à Alexandre Dumas.

Jean Contrucci nous régale avec un nouveau roman historique où il fait revivre avec une précision hallucinante une semaine sanglante dans le Luberon.
On y trouve tous les ingrédients qui en font un excellent roman : un héros, beau et noble chevalier au coeur généreux, une belle et jeune héroïne, mais une “hérétique” dont on se demande tout au long du roman si elle ne vas pas tomber aux mains des inquisiteurs, et puis il y a les “méchants” bien méchants, comme le baron d’Opède, qui sous couvert d’une chasse aux hérétiques se venge d’affronts familiaux.
On y croise même un médecin, un certain Michel de Nostredame, un érudit, mais aussi amateur de confitures !
On retrouve tout le talent de conteur de Jean Contrucci, qui arrive à nous tenir en haleine, même on nous donnant des cours d’histoire.
Et depuis le moyen-âge, les choses n’ont pas beaucoup changé :
“Autour du roi, c’est à qui fera culbuter le voisin pour demeurer le seul debout. Le goût du pouvoir rend les hommes sans pitié.”
Je le disais au début : un pur régal !

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