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Du Frédéric Dard écrit en 1909 avec de la poésie en sus !
J’ai réussi à me procurer une copie de ce livre rare… en Angleterre ! C’est un des premiers de l’auteur. Il raconte l’histoire d’un jeune médecin, fraîchement diplômé, qui reçoit la lettre d’une ancienne amie demandant son aide. La sœur de cette amie, malade, est mariée à un homme, lui-même ami du médecin. Ils habitent tous les trois dans une maison près d’Avranches, en Normandie, qu’ils prétendent hantée… La fille craint pour la santé mentale de son beau-frère.
Arrivé sur les lieux, il découvre que la malade souffre de tuberculose et son mari d’une intoxication mentale qu’il communique aux deux femmes qui l’entourent. Envoutement, télépathie, hallucinations concordantes, « New though ». Le fantôme aperçu par le trio est un habitant du coin retrouvé enlisé dans les sables mouvants du Mont Saint-Michel et dont l’ami a récupéré quelques meubles de sa bicoque dans une pièce où se passent justement les manifestations fantomales mais pas que là. Le jeune médecin catalogue son ami comme « ces gens que nous avons tous connus, qui attirent le bonheur ou le malheur comme les pointes attirent la foudre, parlent constamment les unes de leurs félicités, les autres de leurs infortunes… » C’est l’époque de la découverte du subconscient et de l’électricité !
Cette pièce à quatre personnages est classique ; en fait le mari est amoureux de sa belle-sœur de même que le médecin qui se souvient d’une liaison vieille de deux ans interrompue par les obligations de ses études…
Or il découvre que la malade empoisonne son mari depuis des mois à la belladone, ce qui le prédispose aux hallucinations… Ça pourrait se terminer là, mais l’auteur rajoute un épisode qui conduit à un épilogue pas tout à fait conforme à ce qu’on s’attend.
Michel GRANGER
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