Après deux ans d’absence Raoul Signoret nous revient plus en forme que jamais et c’est avec un plaisir immense que nous retrouvons le reporter du Petit Provençal et toute sa sympathique famille, à commencer par son oncle, le tellurique commissaire Eugène Baruteau, dans l’affaire complexe d’un enlèvement d’enfant.
Et Raoul va se voir impliqué de manière personnelle dans ce drame, car c’est lui qui sera choisi pour servir d’intermédiaire entre les ravisseurs et le père de l’enfant, lui, qui ira au « Rendez-vous au Moulin du Diable ». Quel nom ! Un nom qui prête aux pires suppositions. Mais n’en disons pas plus pour ne pas dévoiler toutes les péripéties de ce roman riche en rebondissements et retournements de situations.
En retrouvant Raoul Signoret nous retrouvons tous les ingrédients que nous aimons et qui font le succès de cette série. Suspens, humour, bonne humeur et bonne chère ! Sans oublier les têtes de chapitres, comme au « bon vieux temps des romans feuilletons ». Citons par exemple le premier chapitre qui s’ouvre ainsi : « Où, par un jour d’automne ensoleillé, l’apparition d’une femme en grand deuil annonce le malheur et la désolation. » Voilà qui fait venir l’eau à la bouche !
Une intrigue prenante et mystérieuse à souhait, avec ce qu’il faut de temps forts et de passages plus « calmes », avec des personnages hauts en couleurs campés avec justesse, et des personnages secondaires qu’on connaît et nous font sourire, comme le vieux journaliste Escarguel qui cherche à caser ses poèmes incroyables, poèmes que Jean Contrucci recueille au cours de ses recherches dans les vieux journaux, ainsi que les évènements d’époque qu’il place avec doigté dans son roman, ce qui ajoute au charme sans détruire le rythme de son récit.
On l’aura compris ce nouvel épisode des Nouveaux Mystères de Marseille est une nouvelle réussite et c’est peut-être le meilleur de la série.
Surtout M. Contrucci, ne vous arrêtez pas et continuez à nous régaler avec d’autres nouveaux mystères.
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