Il s’appelle Léonard, c’est un colosse, mais sa tête c’est le contraire. Au collège Jules et ses copains le rançonnent, le harcèlent. Il ne dit rien parce que maman lui a dit de pas utiliser sa force.
Mais un jour ils vont trop loin alors il ne se retient pas et le voilà dans une prison pour mineurs.
Il s’appelle Jorge, il est en prison depuis 16 ans pour un double meurtre qu’il n’a pas commis.
Il s’appelle Solers, c’est le capitaine qui a bouclé l’affaire et a permis l’inculpation de Jorge. Quand Jorge sort avec une remise de peine, son retour dans la petite ville n’est pas apprécié, mais alors pas du tout et Solers n’a qu’une idée, renvoyer Jorge en prison.
Elle s’appelle Angélique et Maréchal fait d’elle ce qu’il veut. Qui sont-ils ? Quels liens les unissent ?
Voilà résumé rapidement les ingrédients du dernier roman de Karine Giebel, un de ses meilleurs, sinon le meilleur.
Des personnages attachants avec Léonard perdu dans un milieu carcéral qui le dépasse « pourvu qu’ils laissent la lumière cette nuit », univers qui peut vite virer au cauchemar, avec Jorge victime d’injustice et dont le sort semble s’acharner sur lui, avec Angélique victime de son bourreau.
À la fois très dur, très noir, mais aussi parfois tendre, émouvant, poignat et plein d’espoir, un roman d’une force incroyable. Le lecteur est happé par cette histoire haletante où le style de Karine Giebel, aux phrases choc, fait mouche à chaque page. Un suspens soutenu où même dans les moments d’accalmie on sent planer comme une menace latente.
Comme je l’écris souvent les romans de Karine Giebel feraient de formidables films, mais celui-ci, vu sa richesse, je le verrai très bien en une série “culte” en 6 épisodes à ne pas manquer. Émotions garanties !
Un grand, un très grand roman.man.
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