J'ai aimé
15_K Giebel Regarde

Karine Giebel - Ce que tu as fait de moi
Belfond, novembre 2019, 552 pages, 20,90€.

4° de couverture
Personne n'est assez fort pour la vivre. 
Personne n'est préparé à l'affronter, même si chacun la désire plus que tout. 
La passion, la vraie... 
Extrême. 
Sans limites. 
Sans règles. 

On se croit solide et fort, on se croit à l'abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n'y tombera. Pourtant, il suffit d'un seul faux pas. Et c'est l'interminable chute.
Aujourd'hui encore, je suis incapable d'expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul...

Cette nuit, c'est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d'interrogatoire. Que s'est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ? 

Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l'un après l'autre, sans aucune pitié.

Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu'elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ? 

Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d'effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.

Dès la lecture du résumé nous savons que nous allons assister à un double interrogatoire, que s’est-il passé cette nuit là ? Un drame bien sûr. Mais quel drame ?
C’est l’histoire d’un amour fou raconté par elle et par lui.
Amour
Haine
Folie.
Comme toujours avec Karine Giebel le lecteur est happé dès les premières pages.
Chaque fois que je termine un de ses livres, je me dis “mais quel sacré film on pourrait faire de ce roman !” et celui-ci ne déroge pas à la règle. Je vois les deux personnages, chacun dans leur salle commençant leur récit, puis le récit prend vie,  les images viennent, le film de leur vie se déroule, douces au début, tendres, puis retour aux interrogatoires, les visages de lui et d’elle, le récit reprend, les images reviennent, mais cette fois  violentes, dures, terribles, insoutenables.
Et comme toujours on tourne les pages.
C’est du Karine Giebel, c’est-à-dire un roman que le lecteur n’est pas prêt d’oublier.

[Accueil] [Notes de lectures] [Entretiens] [Articles] [Nouvelles] [Couvertures] [Divers]