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A ce qu’on nous dit sur la fiche de l’auteur sur Wikipedia, Marcel F. Lanteaume (1902-1988), constatant que les ventes de ses livres n’atteignaient pas les chiffres espérés, aurait « détruit les manuscrits et les ébauches de romans inédits en sa possession ». En effet, il n’avait pas moins de neuf titres dits « en préparation » en page de garde de ce roman policier : « La treizième balle » paru dans la collection « Le Labyrinthe » chez S.E.P.E. Des livres, en effet, introuvables.
Si c’est ainsi que M. F. Lanteaume a mis un terme à sa carrière d’écrivain, c’est bien dommage car ce livre, son troisième et dernier donc, fut indubitablement son meilleur malgré une explication bien compliquée de cette série de meurtres tous commis avec la même arme même si elle est assez originale.
Le détective Bob Slowman (sic) y est ici binômé avec un Professeur nommé Richard et c’est son historiographe habituel qui dans la seconde partie du livre fournit le lien à tous ces crimes disparates.
Ce lien entre toutes les victimes déniché par le Professeur est qu’elles sont toutes atteintes de daltonisme et, attirées par une annonce dans un journal, elles sont passées, par une maison habitée en 1768 par le marquis de Sade qui comporte 12 chambres, exactement le même nombre que celui des victimes ! Elles y ont fait un court séjour et aussi effectué une tâche secrète pour laquelle, il a fallu ensuite manifestement les éliminer. Ça, c’est Bob Slowman qui le découvre et le révèle quand le Professeur mêlé à l’affaire depuis le début se révèle incapable d’aller plus loin et pour cause…
Quand le narrateur soumet son texte à son ami détective, il s’entend rétorquer : - As-tu réfléchi que ton titre est faux ? Ce n’est pas la treizième balle qui a tué en dernier mais la douzième ! Et l’autre répond, désinvolte : - C’était vrai, mais je n’ai pas changé mon titre.
Décidément, cet auteur « interrompu » méritait mieux que cela.
Michel GRANGER
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