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LE “SINGE-ROUGE” - JACQUES LEVERT
S.E.P.E - Collection “Le Labyrinthe” n°45, 1946

Des vols à répétition se sont produits dans la chambre 14 (il n’y a pas de chambre 13 par superstition !) de l’Hostellerie du « Singe Rouge » à Aix-en-Provence ; des vols d’objets malgré les portes et les fenêtres closes ! C’est, d’ailleurs, ce qui a valu la dénomination de l’établissement vieux de près de cinq siècles quand ceux-ci (les vols impossibles) furent attribués à un singe… ; un animal, à la tenue rutilante taillée dans un morceau de drap d’un uniforme de garde français de l’époque, merveilleusement dressé et ramené des Indes, en 1750, par un ancien propriétaire des lieux revenu au pays « après avoir trafiqué les soieries, l’opium, les nègres et autres pacotilles ». Pour l’heure, un nouveau juge d’instruction, arrivé de Beyrouth (!) pour raison de santé, s’y installe en pension précisément après le décès de son prédécesseur… mais aussi huit jours après le dernier crime qui s’y est produit dans la chambre 14 et dont il doit poursuivre l’instruction ; la victime : un étudiant en lettres tchèque « qui mangeait des nouilles » (sic) trouvé mort dans cette chambre, tué d’une balle de revolver tirée à bout portant. La police n’a découvert ni arme, ni criminel et l’enquête piétine…
Le juge d’instruction, à peine installé, va être confronté dès le lendemain de son arrivée à un deuxième crime en la personne du pensionnaire de la chambre 14 en face duquel il a dîné la veille au soir (places occupées obligent) et avec qui il avait effectué une promenade digestive : un avocat à la Cour de Paris dont le corps a été retrouvé sur la voie de chemin de fer, sectionné par les roues du train…
Un suicide classique, selon le greffier de l’instruction mais ce verdict ne peut satisfaire le juge d’instruction. Et pour cause !
Un juge d’instruction dont les méthodes très particulières surprennent ledit greffier. Un juge d’instruction qui doit se mesurer à un grand criminologiste venu de Paris, un juge d’instruction qui s’éprend de la fille de l’hôtelier…
L’épilogue de ce livre est à découvrir, de même que le secret de la chambre 14. L’un et l’autre font de cette histoire une passionnante énigme bien traitée et astucieusement solutionnée.

Michel GRANGER

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