J'ai aimé
08_Luis Alfredo Artransgression

Luis Alfredo - Artransgression
SKA éditions, collection Noire Soeur, mars 2021,  49 pages, 2,99 €

4° de couverture :
Où l’on retrouve René-Charles de Villemur, aristocrate précieux égaré dans la Police Nationale, confronté au monde de l’art contemporain et ses faux semblants... 

Ses cuissardes noires à talons hauts et fins, lacées à l’arrière, à bouts extrêmement pointus, enserraient étroitement son mollet. Son pantalon latex de couleur identique moulait ses longues jambes fines, rehaussait la rondeur de ses fesses en les séparant crûment. Cette profonde noirceur luisante, qui accrochait par moments la lumière, contrastait avec la blancheur de son ventre plat et dénudé qu’un bijou aux reflets anthracite, probablement de pacotille, obstruant son nombril, soulignait. De longs gants noirs couvraient ses avant-bras ne laissant dénudées qu’une portion de bras et la naissance de l’épaule. Une brassière, qui se terminait en col roulé, aussi brillante et sombre que son pantalon, soulignait sa poitrine. Une cagoule couvrait sa tête et ne laissait à l’air libre que sa bouche, aux lèvres dessinées en rouge vif, et ses joues opalines. [...] 

Les amateurs de flic hors-norme qui ont apprécié la première saison des aventures de René-Charles de Villemur, se régaleront de ces nouvelles enquêtes. Fidèle à lui-même, cigare et chapeau, langage précieux, nœud papillon, Villemur hante ici les galeries d’art chichiteuses pour la plus grande joie de ses lecteurs qu’un tel contraste ne pourra qu’amuser.

Ce quatrième de couverture est en fait le début de cette nouvelle qui commence par une séance sado-maso avec cette Catwoman qui cravache un notable, patron d’une galerie d’art, séance qui va mal finir car on  les trouvera révolvérisés et nous, nous retrouvons avec plaisir René Charles de Villemur avec son fameux chapeau mitterrandien, grand amateur de cigares et de whisky.
Cette enquête va le mener avec son adjoint, le fidèle Octave, dans le monde de l’art contemporain dont l’auteur se moque gentiment : “La galerie avait opté pour l’alternance, alternance de toiles blanches et de toiles aux dessins géométriques, tantôt des bandes verticales multicolores sur fonfd blanc, tantôt ces mêmes bandes, mais horizontales ...”  toiles signées par un certain A. Byss ! dans une autre salle un Full Nothingnesse “avait embroché des centaines de journaux sur une dizaine de tiges metalliques dressées verticalement, effet brochette garanti”.
Un des personnages dira en parlant de cet art “Si ce n’est pas des couillannades, qu’est ce que c’est” ?
Est-ce que le double meurtre est lié aux pratiques sexuelles de ce notable ? Pourquoi sa femme,  qui voulait se servir de ses infidélités pour divorcer, a-t-elle renoncé à ce divorce alors qu’elle avait tous les atouts en main ? Et pourquoi y-t-il un tel roulement d’expositions dans cette galerie, une expo tous les deux mois ? Qu’est-ce que cela peut bien cacher ? Et René-Charles va devoir
 être très prudent dans son enquête car l’épouse est une personnalité de la ville, une noble, une de Carsac, une amie de son supérieur !
Un nouvel épisode de cette série qu’on lit avec un grand plaisir.
E
 

[Accueil] [Notes de lectures] [Entretiens] [Articles] [Nouvelles] [Couvertures] [Divers]