Après une enquête dans le monde de l’art contemporain, René-Charles de Villemur fait la connaissance d’un autre monde, celui des antispécistes « des bouffeurs prématurés de pissenlits » comme les définit un des personnages, un monde qui va donner à René-Charles une envie de « hamburger gersois, version enrichie du diététique burger des fast-foods, viande hachée de bœuf tendre, enserrée dans deux tranches de foie gras frais poêlé, servi sur un pain brioché aux truffes et garni d’une sauce à la truffe, émincé de pomme de terre frite à la graisse de canard. » Qui a tué le boucher Taillefier, patron de L’eau à la bouche ? Un mois après avoir été agressé par une bande d’activistes de la FRAM (Front Révolutionnaire Antispéciste Mondial) qui avait déversé du sang et des carcasses d’animaux sur sa devanture, on l’a trouvé pendu par les pieds comme un quartier de bœuf. Qui avait intérêt à sa disparition ? Des antispécistes extrémistes, sorte de black-blocks de la cause animale ? Ou bien tout simplement pour une question d’argent ? Mais le seul héritier de la boucherie et de la maison, le beau-fils en est déjà le propriétaire, Taillefier n’ayant que l’usufruit ? Il ne tire aucun avantage de sa disparition. Alors ? C’est toujours avec le même plaisir qu’on retrouve René-Charles de Villemur, ce flic pas tout-à-fait comme les autres, qui porte avec élégance son légendaire chapeau mitterrandien, son noeud papillon et sa montre de gousset, qui salue se collègues d’un « bonjour citoyen ! » et qui n’oublie jamais de placer en évidence dans la poche de sa veste un exemplaire de l’Huma quand il va voir son supérieur ! Et c’est avec l’aide de son fidèle ami, le privé Joan Nadal, que René-Charles fera la lumière sur cette étrange affaire. Un seul souhait : on aimerait retrouver un jour René-Charles de Villemur dans une enquête plus longue, plus étoffée, en un mot dans un roman.
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