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Dans ce premier livre, Michel Averlant (1931-2015) nous présente son héros Ludovic Martel. Primo comme « une espèce de journaliste français », venu là pour un reportage sur les vestiges romains et présent en Algérie dans un hôtel à proximité d’une station pétrolière de la « Mepeco » (Mediterranean Petroleum Company) ; cette station d’Aïn Mebessa (?) est menacée de destruction par les fellaghas dits « terroristes ».
« Un grand garçon brun, aux traits réguliers, au visage bronzé, à la démarche souple, aux jambes interminables, désinvolte… » Parmi les « clients » de l’hôtel, un inspecteur de police qui affuble Ludovic d’une « gueule de jeune premier » et un Anglais qui le voit plutôt comme « un journaliste économique ». Un « espion économique », rectifie le policier dont ce sera une dernière fois qu’il pourra s’exprimer sur cette question puisqu’il sera retrouvé mort par Ludovic dans la station, une balle entre les omoplates.
Suite à l’incendie destructeur de la station, Ludovic nous fait part de ses réflexions sur lui-même : « Toutes les formes de dépendance et d’obéissance me sont odieuses et le poids des chaînes, aussi dorées soient-elles, m’est insupportable », confie-t-il à l’Anglais. « - Seriez-vous anarchiste ? » demande ce dernier. Réponse : « - Si vous appelez anarchie le désir de faire ce qui me plaît, quand il me plaît, sans avoir de comptes à ne rendre à personne… c’est possible ».
Non Ludovic n’est pas un fils de millionnaire : « C’est à l’âge où les enfants font des pâtés de sable que j’ai appris que la liberté est un luxe. »
L’action, car il y en a à foison, nous transporte à Alger, puis au Caire dans une aventure alambiquée, fort longue, écrite en petit et alourdie par un style d’auteur néophyte et viciée par le recours à un nègre à ce qu’en dit l’auteur dans une interview datant de 1986 ; un nègre imposé par Frédéric Ditis pour le canevas de l’histoire.
Michel Granger
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