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L’ASSASSIN EST DANS LA MINE - MAURICE ROUX
Editions DUMAS, Collection La Main Noire, 1946.

Quatre étudiants de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne débarquent à Lamure dans l’Isère pour un stage. Ils sont reçus par l’ingénieur en charge du site et font la connaissance de son épouse, une blonde jeune et séduisante quelque peu délaissée par son mari. Au moins deux en tombent amoureux : le major de la promotion, un Basque au physique ingrat, et le second, un superbe garçon athlétique.

Le flirt à trois qui s’engage agace le mari jaloux lequel envoie les stagiaires au fond de la mine dans les conditions réelles de travail en postes décalés pour qu’ils s’initient aux dures tâches du métier de mineur… Jusqu’au jour où une explosion se produit tuant net un des stagiaires (le major de la promotion) alors qu’il semble qu’il n’était pas visé puisque l’accident survient au cours d’une opération habituellement dévolue à son camarade (le forage dans la « recoupe » au moyen d’un marteau-perforateur). Très vite, il se révèle que l’explosif qui a tué n’est pas de la « nitrodynamite » habituelle mais de la cheddite beaucoup plus puissante. Il ne s’agit pas d’un accident mais d’un meurtre. Etait-ce le stagiaire favori de la femme de l’ingénieur qui était visé ?

Ce dernier, comme par hasard, était sur les lieux au moment de l’explosion… Il est d’ailleurs aussitôt poussé à la démission par sa hiérarchie ; on lui reproche de ne pas avoir bien surveillé le dépôt d’explosifs dont il était responsable.

Deux inspecteurs de police sont dépêchés depuis Grenoble sur les lieux du drame.

Il y a 4 suspects, les trois stagiaires et l’ingénieur. Pour l’inspecteur en second, il ne fait aucun doute que ce mari jaloux soit le coupable. D’ailleurs, il s’empresse d’éloigner sa femme en l’envoyant séjourner dans une villa qu’ils possèdent au bord du lac de Laffrey. Là où va la voir son soupirant, lequel se retrouvera dans l’eau du lac, mort, non noyé mais assommé.

L’inspecteur principal convoque tout le monde à l’hôtel principal de Lamure. Et il va alors débiter tous les soupçons qui pèsent sur l’ingénieur démissionné… trop d’ailleurs pour accréditer sa culpabilité, bien sûr. Un dénouement à la hauteur du récit bien mené et intéressant.

Michel GRANGER

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