Je ne suis pas un fan du pastiche, un genre littéraire qui consiste à imiter le style d’un écrivain connu. La plupart du temps, hélas, ceux qui s’y essaient aboutissent à une pâle copie parodique voire caricaturale montrant qu’en fait, ils cherchent à profiter de la renommée de cet auteur habituellement célèbre pour faire passer leur propre incapacité à se donner un style eux-mêmes.
Ce n’est pas le cas de MM. Martin et Pigelet qui là nous offrent une intrigue digne d’avoir été soumise à la sagacité du fameux Sherlock Holmes de Sir A. Conan Doyle. Même si le fait de jouer un tour au personnage n’aurait peut-être pas été du goût de Sir Arthur. Qu’importe, cette histoire met en scène Harry Stoper, détective, Walton, ingénieur son ami et l’inspecteur Laprade de Scotland Yard.
Un homme est retrouvé mort attaché à une cheminée, un couteau enfoncé dans le cœur, sur un toit en terrasse d’un immeuble de Londres. Il s’agit d’un ouvrier occupant une chambre au dernier étage dont la porte est constatée fermée de l’intérieur mais la fenêtre à guillotine ouverte.
Walton, en visite chez Stopper qui s’est déjà rendu sur les lieux, est mystérieusement enlevé pendant que Stoper fait un petit somme… et retrouvé lui aussi lié à une cheminée sur le toit mais seulement inconscient et non blessé.
L’enquête de Stoper révèle vite que l’homme poignardé avait l’habitude de se promener sur le toit pour fumer une pipe et que l’attentat dont il a été la victime vient du fait qu’il a vu des lumières dans le ciel… A la demande de Walton, Stoper émet un avis sur cet « attentat ». Et d’affirmer : « Ma tâche est de livrer les coupables », ce qu’il fait rapidement en usant de ses outils habituels : raisonnements déductifs basés sur les détails et déguisements divers. Tout y est.
Même Sir Arthur vient lui donner l’accolade au tribunal ! Un très bon livre.
Michel GRANGER
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