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LE DRAME DU GRAND OCEAN - ALIN MONJARDIN
Editions La Bruyère - Collection La Cagoule - 1944

S’il est quelque chose qui autorise à critique pour ce livre, c’est bien son titre assez mal choisi ; pour le reste, il s’agit d’un thriller bien écrit plein d’actions toutes plus improbables les unes que les autres mais qui confèrent à ce récit un charme remarquable et un côté moderne du type précurseur.
Tout commence par le naufrage du steamer
Kolioutchin, de la Compagnie American Canadian Alaska, survenant à l’entrée du port de San Francisco. Un acte provoqué par un des passager : un de ces mineurs qui reviennent d’Alaska avec leur fortune péniblement accumulée sous forme de poudre d’or enclose dans une sacoche agrafée à leur ceinture ; mineur qui a décidé de ne pas s’en contenter mais de faire main basse sur les trésors embarqués sur le bateau, à savoir des caisses de lingots d’or.
Et, pour cela, il n’a rien trouvé de mieux que de provoquer un incendie dans la cale dont les effets vont envoyer le bâtiment par le fond du Pacifique avec une forte proportion de noyades dans le détroit de Golden Gate, là justement où les caisses pourront être récupérées, plus tard, au nez et à la barbe des autorités.
Mais c’est sans compter sans l’intervention d’un fameux détective, appelé par la compagnie du bateau naufragé, lequel a un rôle bien éphémère : en survolant le théâtre des opérations de reconnaissance sous-marine, il assiste à la récupération de la 2ème caisse, tirée par un filin depuis une barque, et il va en perdre le contrôle de son avion et se crasher fatalement.
Le temps qu’il expire, puisqu’il n’est pas mort sur le coup, lui permet d’indiquer ce qu’il a vu là-haut et de le faire transcrire sur un papier qui, malheureusement sera volé par le mineur incendiaire lequel a décidé de poursuivre son sombre dessein ; et ce, en kidnappant la fille du directeur de la compagnie maritime pour arriver à ses fins : à savoir récupérer les caisses. Pour cela, il la conduit dans des grottes là où œuvre une bande de faux-monnayeurs… et où un opportun tremblement de terre, permettra à la fille de s’en sortir avec son sauveur, un ancien employé de son père qui, ayant joué, perdu, et emprunté de l’argent, s’était retrouvé incorporé à la bande de faussaires…
Bref, le grand jeu, on l’a compris avec une fin dans la même veine : la fille sauve se rend en France pour y épouser le capitaine du bateau coulé !

Michel GRANGER

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