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LE POIGNARD MALTAIS - PIERRE MORALIE
Librairie Bernardin Bréchet -  1932

Le poignard en question est long, finement ciselé ; ramené d’Orient, il sert de coupe-papier au riche et vieux (moins de 30 ans !) commandant Henri de Barthe.
Quelqu’un s’en est servi pour lui porter plusieurs coups violents et, finalement, pour l’éventrer, l’affreuse exécution laissant les lieux largement éclaboussés de sang.
C’est la bonne du commandant, une jeune Allemande, qui découvre l’horrible spectacle. En ayant négligé au préalable, bizarrement, un billet de 1 000 francs que le commandant blessé semble avoir semé sur le tapis de l’antichambre puisqu’il porte aussi des taches de sang.
Le commissaire Hurtel, flanqué de l’inspecteur Fauré, enquête, récupère sous la table le poignard taché de sang et le billet négligé par l’Allemande.
Il s’avère vite que la bonne allemande est folle de son corps ; en nymphomane (elle tentera même de séduire le commissaire !), elle a été la maîtresse de tous les hommes du quartier y compris le neveu du commandant dont la présence dans l’hôtel particulier, le soir du drame, ne fait aucun doute. Il vient d’ailleurs de lui-même aux nouvelles…
Un voisin, un adjudant en retraite, ancien chef de bataillon du commandant et amant de la bonne, se présente pour dire qu’il a dîné aussi avec lui et son neveu. Ils n’ont ni l’un ni l’autre remarqué d’anormal… L’enquête révèle même que le voisin a passé la nuit avec la jolie allemande tandis que le jeune fils de maison de la propriété qui jouxte celle du commandant se rinçait l’œil perché dans un arbre du parc donnant directement sur la fenêtre de la bonne…
Les soupçons de l’inspecteur s’orientent vers le neveu que son oncle gratifiait souvent de donations pour lui permettre de vivre plus décemment que ne lui permettait sa maigre pension. D’ailleurs, un autre billet de mille est trouvé dans son portefeuille ; selon lui, son oncle était coutumier d’une telle prodigalité… au point d’aller jusqu’à brûler des billets dans la cheminée !
Se dirige-t-on vers une banale inculpation suite à une querelle de famille ? D’ailleurs, selon le contrat d’assurance vie du commandant, c’est le neveu qui en est bénéficiaire…
Mais, c’est sans compter sur l’intervention du célèbre détective Max Yvel lequel va tomber, lui aussi, sous le charme de l’Allemande mais, en même temps, démêler cette affaire d’une manière si inattendue que personne ne sera jamais arrêté, ni accusé.

Michel GRANGER

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