|
« Le chien est dans le coup !» C’est ce que déclare le médecin légiste après avoir examiné le corps d’un directeur de théâtre trouvé égorgé dans son lit. Son chien, un grand Danois n’a pas été entendu à l’heure présumée de la mort de son maître alors qu’il a l’habitude d’aboyer contre les étranger. La gorge de la victime a été coupée, cisaillée…
Les inspecteurs Gignoux et Porcelières ont été dépêchés sur les lieux du drame. Bien sûr, ils envisagent aussitôt la culpabilité du chien mais s’orientent rapidement dans l’entourage de l’homme de théâtre, notamment chez le boy, ramené d’un séjour en Indochine. Mais il a un solide alibi : chaque mercredi, il va au cinéma.
Une salopette bleue, jetée dans un massif de fusain, oriente alors les soupçons en direction d’un mystérieux voleur qui, depuis un certain temps, se livre à des larcins dans la région, si subrepticement, sans laisser de traces en pleine nuit, qu’on l’a surnommé « Saute-Muraille ». Certains témoins, qui l’ont entraperçu, le disent vêtu d’une salopette bleue…
Du coup, les inspecteurs se livrent à un interrogatoire serré de toute la troupe du théâtre.
Le médecin légiste lui s’accroche à sa thèse du chien.
Mais voilà que le régisseur se révèle un ancien dentiste ayant abandonné femme et enfants pour suivre une belle actrice dont le directeur de théâtre, lui aussi, était amoureux. L’ancien dentiste a-t-il fabriqué une mâchoire de chien qui lui a servi à égorger son rival en voulant faire mettre cet acte barbare sur le dos du chien ?
C’est la reconstitution du crime qui fait éclater la vérité. Une vérité toute simple qui est un peu frustrante mais n’arrive pas à gâcher le plaisir qu’on a pris à lire cette histoire.
Un auteur oublié pillé par la digitalisation dont il est difficile de trouver des exemplaires originau. Surtout dans le genre roman policier.
Michel GRANGER
|
