La fabuleux destin d’Albert le Dingue
Avis aux lecteurs végétariens, il faut aimer la viande crue, de préférence sanglante, pour apprécier Un délicieux carnage de Philippe Ulrich. Producteur de disques, inventeur de jeux vidéo ( on lui doit Dune et Captain Blood), il a écrit là un thriller qui tient du manuel de boucherie, avec un héros surnommé Albert Le Dingue, en apparence garçon curieux de la vie des gens, fin, cultivé, amateur de philo et de jolies femmes, mais c’est un tueur professionnel aux goûts pervertis, au service d’une société secrète La trilatérale du Cercle. C’est lui qui a fait disparaître (entre autres), le pape Jean-Paul 1er, le commandant Massoud et le premier ministre libanais Hariri.
On peut être un monstre et avoir un cœur. Le sien bat pour Laura, qui pourrait être sa fille, mais ne l’est pas (la morale est sauve). Pour elle, il arrêterait bien. Mais hélas, il ne peut pas, car il a découvert le pot-aux-roses : on veut le charger de faire disparaître près de 6 milliards d’être humains. Vaste programme, comme disait l’Autre… Le destin de la planète est entre les mains d’un Dingue. Un seul ?
Jean Contrucci
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