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C’est la nuit, près du cimetière, rue Saint-Vincent, deux prostituées rentrent chez elles, pas très rassurées. Il y a déjà eu un meurtre dans le quartier. Elles évoquent cette affaire sordide mise en chanson par Aristide Bruant quand un fiacre passe à toute vitesse. Un objet est jeté. Elles se précipitent et découvrent le corps ensanglanté d’une fillette.
Les policiers Berflaut et Guyon commencent leur enquête. La fillette semble avoir été eventrée, mais ils vont apprendre qu’elle a péri noyée. Pourquoi cette mise en scène ? Puis c’est une très jeune bonne qui disparaît lors d’un cambriolage. Un peu plus tard une autre prostituée est assassinée. La police est aux abois. Jack l’Eventreur, qui a cessé depuis plusieurs années ses activités en Angleterre, aurait-il passé la Manche ?
Nous sommes en 1895, dans le quartier de Montmartre. A travers une enquête où commencent à apparaître des méthodes modernes d’investigation, nous croisons des noms connus comme celui du Préfet Lépine, ou d’artistes comme Pierre Louÿs, Tristan Bernard, La Goulue, Jeanne Avril, Casque d’Or, etc. Et, étroitement mêlé à l’affaire, le génial Toulouse Lautrec, qui aimait peindre ce milieu populaire.
Un très bon roman policier avec une enquête minutieuse dans un Montmartre riche en couleurs et peint avec fidélité.
Voici ce que j’écrivais en 2001 lors de la parution de ce roman. Pour cette nouvelle édition Renée Bonneau en a fait une refonte totale et c’est avec le même plaisir que j’ai retrouvé cette enquête prenante à souhait, menée avec un grand réalisme et où l’atmosphère de ce Montmarte de la fin du XIX° siècle, restituée avec soins, apporte une cachet particulier.
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