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ON NE ME PENDRA PAS - JAMES RONALD
Edition des Loisirs - Collection Loisirs Police - 1939

L’irresponsabilité et l’impunité face à un acte imputable à la folie ! Telle est la réflexion que se fait un interné depuis 20 ans qu’il est dans un asile au moment de son évasion et qui constitue le titre de ce bon livre. En effet, il a été reconnu comme fou suite à son obsession à vouloir se venger de ses quatre associés responsables, selon lui, de la faillite de son journal.
Profitant de la venue du tuteur de sa fille, il s’en rend maître, revêt son manteau  et se fait passer pour lui afin de s’enfuir de l’asile.
Sa fille qui, croyant son père défunt, bien opportunément apprend par une indiscrétion que ce n’est pas le cas… n’a même pas le temps de le rejoindre avant qu’il s’évade…
Mais lorsqu’un de ces associés est retrouvé mort, assommé à la massue, tout le monde y voit assurément le premier acte meurtrier du fou évadé. D’autant que la rubrique nécrologique de la victime est parue dans le journal la veille de l’assassinat !
La fille du forcené, placée chez un tuteur pendant la détention de son père, à l’annonce de l’existence de son père, se fait embaucher au journal par un rédacteur, tombé sous son charme.
Les deux autres meurtres seront précédés de la même publication : l’annonce à l’avance de la mort de la victime. Et les meurtres semblent impossibles : une balle dans l’œil dans un local surveillé de toutes parts et un empoisonnement à l’acide cyanhydrique gazeux… Tout cela trouvera une scrupuleuse explication à la fin du livre, ce qui est à saluer.
Le dernier condamné par ce fou vengeur se fait enfermer dans son yacht pour échapper à une attaque extérieure ; ce qui ne l’empêche pas de se retrouver face au dément mais, dans la bagarre, celui-ci est malencontreusement précipité à l’eau.
Un détective présent sur le bateau plonge et retire le corps du dément lesté de blocs de sel gemme… La victime n’est pas celle à qui on pense.
En fait le fou a été utilisé comme bouc émissaire pour se débarrasser des trois associés du directeur actuel du journal et faire porter le chapeau au fou qui, finalement, sera reconnu sain d’esprit et père d’une heureuse jeune fille, laquelle, ayant retrouvé son père, va épouser le rédacteur et entrer au journal !
Une histoire touchante bien traduite par Simone Saint-Clair. A lire avec plaisir si vous tombez sur ce titre dans les bacs de l’occasion.

Michel GRANGER

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