Ce livre aurait été publié initialement aux Editions de La Bruyère, collection La Cagoule, en 1944, version impossible à trouver sur le marché de l’occasion depuis plus de 20 ans.
Le coupable recherché dans cette histoire est quelqu’un qui a frappé un châtelain reclus dans un vieux manoir à l’aide d’un lourd chandelier à trois branches assez fort pour que mort s’ensuive. Un châtelain ayant fait fortune dans la récolte des pommes. L’enquête est menée par un juge d’instruction qui ne s’oppose pas à celle en parallèle d’un jeune journaliste lequel prolonge le séjour qu’il vient de faire à l’hôtel du village pour une cure de repos. La région où cela se passe est indéterminée : tout ce qu’on sait c’est que ce n’est pas loin de Paris.
Un détective venu de la capitale à l’appel du châtelain pour une grave affaire dit avoir découvert le corps sans vie.
Tout d’abord, le serviteur du châtelain a disparu, ce qui semble le désigner comme un acteur du drame. D’autant plus qu’il y a eu vol.
Mais l’affaire se complique lorsque le testament du mort désigne comme héritier son neveu qui, de prime abord, semble peu peiné par ce soudain décès. Alors qu’au contraire le châtelain devait désigner une autre héritière…
Le juge n’hésite pas à emprisonner le neveu d’autant qu’il a été aperçu le soir du drame non loin du manoir. Cet héritage semble pour lui un cadeau du ciel lui qui, ruiné, s’apprêtait à partir en Afrique Equatoriale. Sa femme aussi prête le flanc aux soupçons ayant l’habitude de recevoir un homme nuitamment : l’homme de la nuit. L’atmosphère est alourdie à souhait par un style tout à fait adapté aux circonstances avec intervention du maire communiste du village qui a remplacé un prédécesseur grand ami du châtelain.
Bref, c’est au terme d’un « coup de théâtre » qu’on connaitra la coupable dans les 6 dernières pages. Du grand art du roman à énigme à la française.
Michel GRANGER
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