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Un jeune employé de bureau qui vient de voir partir pour deux mois son voisin de palier, détective privé célèbre, a l’idée saugrenue de prendre son identité quand, justement, un agent d’assurance vient demander une aide concernant la mort d’un assuré sur la vie qui n’a payé que la première traite !
S’agit-il d’un homicide ou d’un suicide, ce qui rendrait impossible le paiement de la prime ?
Ce qui au début, pour notre apprenti détective, peut passer pour une farce devient vite une affaire personnelle quand le mort, identifié par ce qu’il en reste après qu’un train lui ait roulé dessus, c'est-à-dire pas grand-chose, se révèle être le cousin de celle dont l’employé est éperdument amoureux !
Et voilà notre faux détective embarqué dans une enquête dont il serait bien vite éjecté sans l’aide providentielle d’un personnage mystérieux qui le pilote et le protège.
De plus sa fiancée, mise au courant de cette usurpation d’identité, semble plutôt s’en satisfaire
La reconstitution de ce qui s’est passé dans le tunnel où est retrouvé le corps tronçonné en trois parties est difficile, car il ne semble pas y avoir de lien entre l’occupant du wagon où l’assuré a été vu et sa trouvaille ultérieure sur la voie ferrée, précisément sur celle venant en sens inverse.
Mais notre détective amateur ne s’arrête pas là d’autant que l’aide qu’il reçoit semble plutôt diriger ses pas que les suivre.
En fait, il est la victime d’une machination minutieusement ourdie par ceux qui l’entourent, ceux-ci n’hésitant pas à tenter de l’éliminer lorsqu’il s’approche de la vérité.
La fin du livre, comme on s’en doute, n’est pas particulièrement flatteuse pour ses talents de limier, ni pour les modalités de sa vie sentimentale puisqu’il va s’en remettre durablement au célibat.
Le vrai détective, bon prince, et non absent de l’histoire, va lui permettre de trouver un emploi durable dans un secteur qui semble mieux lui agréer que celle de rond-de-cuir à laquelle il se destinait.
Une histoire bien menée qui se lit avec plaisir malgré les grosses ficelles qui en font opportunément tout le charme.
Michel GRANGER
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